Vos élus CFDT demandent à la direction des données manquantes sur la situation à Bureau Veritas Services France.
Ci-dessous le courrier envoyé à la DRH :
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Pour la négociation SYNTEC, les élus avaient demandé et obtenu un fichier de données anonymisé comportant pour chaque salarié :
- La filiale ;
- Le métier ;
- Le statut (cadre/non-cadre) ;
- L’ancienneté ;
- La position ;
- L’indice/le coefficient ;
- L’année d’entrée dans l’indice ;
- Le type de contrat de travail (35 h/forfait heures/forfait jours) ;
- Le salaire brut annuel (hors primes).
Ces données ont fait l’objet d’une analyse approfondie par les élus.
Les résultats de cette analyse ont conditionné nos revendications, puis notre décision de refuser de signer l’accord.
Les données étaient quasi-exhaustive, la direction ayant juste choisi de ne pas y mettre les salaires des salariés des catégories « peu nombreuses » pour éviter qu’ils soient identifiés. Concrètement, on ne dispose pas des données des salariés ayant un niveau « n+2 » ou supérieur dans la hiérarchie. Les « positions regroupées » ne permettent pas de faire ces calculs.
Un point clef de cette analyse a été le calcul d’un salaire relatif pour chaque salarié (qui est le ratio salaire/salaire minimum conventionnel).
Il a été ensuite dressé le « profil » de salaire relatif pour différents sous-groupes de population de salariés.
NB : un profil est la répartition des salariés par tranche, faite par vingtiles.
- Ces salaires relatifs et ces profils permettent notamment d’évaluer de façon précise quel est l’impact de la disparition de certaines règles concernant les évolutions salariales.
Nous avons constaté :
- Que les profils de salaires relatifs des salariés « en bas de l’échelle » (aucune position hiérarchique) étaient fortement « tassés » vers les minimums conventionnels ;
- Que les profils de salaires relatifs des salariés « n+1 » étaient eu au contraire largement supérieurs aux minimums conventionnels, avec une répartition en gaussienne ;
- C’est pour cela que nous avons beaucoup insisté dans cette négociation sur l’importance :
- des revalorisations annuelles des TGA et AMG ;
- de l’ancienneté des non-cadres ;
- de l’avancement automatique des cadres.
Nous avons constaté également que ces profils de salaire relatif étaient très similaires pour chaque filiale (BV.E, BV.C, BV.SF, BC.Cert, BV.GSIT)
- cela a justifié que les revendications soient identiques pour l’ensemble des filiales ;
- d’ailleurs la DRH souhaitait que ces filiales aient le même accord avec les mêmes modalités et elle a organisé la négociation en ce sens ;
- on ne peut donc pas reprocher aux élus d’avoir pris une décision de non-signature identique quelle que soit la filiale ;
- les pressions de plusieurs membres de la direction de BV.SF pour faire signer aux élus cet accord à BV.SF contreviennent aux principes initiaux de la négociation.
Comme expliqué précédemment, les données fournies étaient quasi-exhaustives sur l’ensemble des filiales (5500 personnes sur un total d’environ 6500).
Or, s’agissant de la filiale BV.SF en particulier, nous avons les données exploitables pour 61 personnes, alors que son effectif actuel est d’environ 300 personnes.
Cette situation est due uniquement à deux décisions de la DRH :
- ne pas communiquer de données complètes ;
- avoir procédé à de nombreux transferts de salariés depuis les autres filiales vers BV.SF après l’établissement de ce fichier.
Les élus n’ont aucun moyen de savoir de quelle façon la proposition d’accord impacte les salariés sur lesquels nous n’avons pas de données.
Personne ne peut donc accuser les élus d’avoir mal fait leur travail lors de la négociation.
- Merci de nous communiquer les données complètes sur la filiale BV.SF ;
- Pour des raisons de confidentialité, il est possible de retirer la colonne « métier », mais toutes les autres données sont nécessaires, à savoir :
- Le statut (cadre/non-cadre) ;
- L’ancienneté ;
- La position ;
- L’indice/le coefficient ;
- L’année d’entrée dans l’indice ;
- Le type de contrat de travail (35 h/forfait heures/forfait jours) ;
- Le salaire brut annuel (hors primes).
Il est essentiel que les données soient du même type, du même format et calculées de la même façon que les données précédentes, dans le cas contraire une analyse « toutes choses étant égales par ailleurs » serait impossible, remettant en cause la validité du résultat.
Cordialement,