L'accord sur le passage à SYNTEC n'a pas été signé dans la filiale BV.SF. Suite aux communications de la direction, vos élus vous écrivent.

Aujourd’hui jour de l’Épiphanie « La galette des Rois » Ce ne sont pas les syndicats qui profitent de cette fameuse frangipane, mais notre direction et nos actionnaires.

Pour nous les miettes seront suffisantes !

Contrairement à ce que certaines personnes peuvent prétendre, le rôle des représentants du personnel est de maintenir vos avantages et vos acquis, et non pas de les réduire ou les supprimer.

Si l’accord n’a pas été signé, c’est parce qu’il était extrêmement défavorable à long terme pour les salariés.
Vos élus ne peuvent pas abandonner un système dans lequel les salariés avaient une évolution garantie de leur pouvoir d’achat (revalorisation annuelle des grilles TGA/AMG + ancienneté pour les non-cadres et avancement automatique pour les cadres) pour valider un accord sans garantie.

L’accord proposé par la direction ne comporte plus que des augmentations « à la tête du client », les autres pouvant ne plus avoir d’augmentation pendant des années, et donc, à cause de l’inflation, perdre du pouvoir d’achat.
À cause de l’inflation, la grille des salaires dans cet accord, qui n’est pas indexée, ne vaudra plus rien dans quelques années.

C’est l’une des raisons qu’en tant que représentantes CFDT et FO nous ne pouvons pas accepter de signer un accord qui va l’encontre des intérêts des salariés.

Où se place l’urgence aujourd’hui puisque BUREAU VERITAS est déjà soumis à la SYNTEC depuis 2010 ! Regardez le code APE sur vos fiches de paie, l’activité est SYNTEC et n’a aucun lien avec métallurgie ! Malgré cela la direction avait jusqu’alors fait le choix d’appliquer de façon volontaire la convention de la métallurgie.

La Direction, par tous les moyens dont elle dispose, désinforme les salariés pour qu’ils se retournent contre vos syndicats ! Posez-vous les questions suivantes sur les points qui nous opposent aujourd’hui : qui souhaite dénoncer les « usages », sans y être obligé ?

  1. Les organisations syndicales constatent que le passage à SYNTEC, comme la signature de l’accord, entraineraient la perte d’un certain nombre de droits issus de la Métallurgie. Ainsi, loin de proposer un accord de préservation, l’accord rogne des avantages propres à SYNTEC tout en actant la disparition des avantages Métallurgie avec notamment :
  • L’avancement automatique des cadres tous les 3 ans avec changement de coefficient. À la main de la direction pour le maintenir, rien ne l’empêche de le conserver, aucun texte de loi ne l’impose la Direction seule prend la décision de le supprimer ;
  • La prime d’ancienneté (l’accord proposé par la direction ne prévoyant qu’une cristallisation alors qu’elle peut continuer à la maintenir) ;
  • La garantie de maintien intégral de salaire pour les cadres au forfait annuel en jours en cas d’activité partielle ;
  • Les seuils d’entrée pour les non-cadres en fonction du niveau de diplôme.

Ces avantages auraient pu être maintenus, mais ce n’est pas la décision prise par la direction qui a même refusé de les évoquer à l’occasion des négociations. Les organisations syndicales auraient été plus que favorables au maintien du statut métallurgie par un accord d’entreprise, mais la direction s’y est opposée. Dans le même temps, l’accord proposé conduira directement à l’impossibilité de se prévaloir de l’ensemble des avantages offerts par la convention collective SYNTEC :

  • Les rémunérations minimales pour les conventions de forfait (un PASS pour les forfaits heures 41 136 € et plus de 51 000 € pour les forfaits jours) bien supérieures à celles prévues par la convention de la métallurgie et supérieures dans certains cas à celles prévues par le projet d’accord ;
  • La prime de vacances ;
  • Les congés d’ancienneté et de fractionnement pour certaines populations qui pouvaient générer plus qu’une sixième semaine de congés ;
  • La suppression du délai de carence en cas de maladie pour les salariés ayant au moins 1 an d’ancienneté ;
  • L’obligation de payer les heures supplémentaires pour l’employeur sauf accord spécifique du salarié permettant de les compenser en repos ;
  • Les indemnités de licenciement plus favorables pour les salariés ayant une faible ancienneté ainsi que pour les salariés assez âgés.
  1. De plus, la convention collective en vigueur n’affecte pas le statut Bureau Veritas applicable aujourd’hui du fait d’usages, qui sont des règles prévues par le Groupe BV sans qu’une convention les y oblige. Les droits listés ci-dessous ne sont pas remis en cause par le changement de convention. Il s’agit uniquement d’un choix de gestion des ressources humaines de supprimer l’ensemble des règles historiques et propres à Bureau Veritas qui le caractérisait comme un groupe de dimension internationale sur le plan des avantages sociaux. Qui remet en cause ces « usages » alors qu’ils pourraient survivre ? C’est la direction de façon unilatérale :
  • Gratification pour ancienneté (cela faisait partie d’un usage existant au sein des deux groupes BUREAU VERITAS et CEP). Cette mesure n’était pas dans la Métallurgie et n’existe pas non plus à SYNTEC. D’ailleurs, le projet d’accord ne sauvegarde ce régime que jusqu’en 2025.
  • 6e semaine de congés payés ; pourquoi vouloir la supprimer ce qui est relayé par les RRH et la Direction ?
  • Les 10 jours fériés garantis.

L’existence et le maintien de ces usages sont à l’appréciation de la Direction, celle-ci peut pour le bien-être des salariés et la paix sociale les maintenir, sans pour autant avoir besoin de l’accord des syndicats.

Ces mesures qu’elle souhaite appliquer ou supprimer le sont de manière unilatérale et volontaire.

La question supplémentaire est : Est-ce que notre groupe se porte si mal économiquement pour supprimer nos acquis ?

À en croire le communiqué de presse de NOTRE DIRECTEUR Didier Michaud DANIEL, nos résultats ne sont pas si décevants malgré la COVID 19 et il n’est pas établi de raisons justifiant la disparition de ces acquis.

Enfin nous vous rappelons que votre contrat de travail actuel sera conservé et votre prime d’ancienneté sera maintenue et gelée (cristallisée). Ce qui existe déjà pour les salariés ayant plus de 20 ans d’ancienneté.

 

Il est à noter que même en cas de dénonciation de la sixième semaine de congés et des 10 jours fériés garantis, pour les cadres en forfait 211, 213, 218 jours, les temps de travail sont garantis par les contrats de travail. Seul un avenant signé des deux parties pourrait le permettre, et le refus de signature par le salarié ne permet pas un licenciement.

Par ailleurs la direction a refusé notre demande de versement des salaires sur 12 mois et non 13 mois.

Le demi 13e mois rapporte à qui ? Au Groupe Bureau Veritas dans ces placements en banque ou le taux bancaire est une rémunération pour BV.

Cela ne vous dérange pas que l’employeur place cet argent et que vous ne bénéficiiez pas du fruit de ce placement ?

Vos représentants syndicaux CFDT et FO sont indignés des propos injurieux diffamants et dégradants qui ont circulé sur différents canaux de communication de l’entreprise et qui pour certains d’ailleurs étaient de l’ordre de l’incitation à la haine.

 Respectueusement,